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Un vieil homme marchotte le long du trottoir, son béret bien enfoncé jusqu'aux oreilles.
6h45. Pas une minute de plus, pas une de moins.
La boulangerie est ouverte depuis une bonne heure, elle regorge d'odeurs de pains brûlants, de brioches, de croûtes craquantes et frémit des bonjour-bonn'journée des habitués.
Son bleu est boutonné jusqu'au cou. Plus il fait froid, plus il s'y serre. Quand l'hiver se durcit, des épaisseurs de laine se glisse sous le bleu-pardessus. Sa cotte le protège dès qu'il passe son seuil, qu'il pleuve, qu'il vente, que le soleil tape...
Il achète sa baguette "bien cuite" et le quotidien local. Bien pratique ce dépôt à la boulangerie ! Chacun y va de son commentaire sur les gros titres. Attendre le courrier et ne découvrir les nouvelles qu'à midi serait bien moins savoureux...
Les dimanches, il en prend deux, des baguettes, parce que la boutique reste fermée les lundis, et deux éclairs aux café parce que, justement; c'est dimanche.
7h05. Il rentre chez lui, paré pour la journée : lecture méthodique du journal, jardinage de saison, passage du facteur, réfection de la barrière, sieste, déjeuner, dîner.
Tout s'en suivra.
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